Les terrains d’une superficie totale de 12 ha environ enserrent la Vrille et le bief du Moulin sur une longueur d’environ 1 km pour une largeur variant de 100 à 700 m. Ils sont situés en majorité en zone humide soumise aux inondations lors des fortes eaux d’hiver lorsque la Vrille déborde de son lit. Ils n’ont plus connu d’exploitation agricole depuis plus de 40 ans.
Les terrains de Péziers sont également situés dans la zone de protection du captage de la fontaine des Enchâsses. A ce titre, l’utilisation d’intrants agricoles est interdite ce qui limite fortement l’intérêt agricole des champs de Péziers. Le caractère argileux de la zone et la présence de très nombreuses sources interdisent également de facto l’utilisation d’engins lourds motorisés d’octobre à mai.
Ce retour à la vie sauvage que nous considérions au début de notre réflexion sur le devenir de Péziers comme un handicap pour la mise en valeur du site se révèle finalement un atout de première grandeur. Cela a, en effet, permis la réinstallation d’une biodiversité animale et végétale importante représentative de l’habitat des zones humides de Puisaye. Nous avons commencé à en dresser l’inventaire avec des biologistes intéressés à l’étude des zones humides. Nous avons prévu de mettre en place dès que possible des espaces de découvertes.
Dans l’immédiat, nous avons entrepris de rendre accessible la zone en bordure de bief et proche du moulin pour, à la fois, surveiller la digue et les installations hydrauliques et pour permettre à nos visiteurs de venir se ressourcer et rêver en admirant les reflets de l’eau. Il n’est pas rare de croiser des chevreuils, des martin-pêcheurs, des cigognes noires, des grenouilles, des escargots, etc … qui sont à leur aise. La remise en eau du bief permet d’observer les ondulations des poissons qui reviennent repeupler le site. Nous avons en projet de supprimer les embâcles qui encombrent le bief pour être en capacité de le remonter en barque. C’est toutefois un travail de longue haleine qui prendra probablement plusieurs années.